An 25. Tandis que la trêve avec la Horde s’effiloche, les armées de l’Alliance se développent, et l’artisanat de guerre prend un nouvel essor. Plus d’un a l’intention d’en profiter, et Elyon d’Aberas est de ceux-là.

Elyon investit presque entièrement la fortune familiale pour ouvrir une échoppe dans ses Carmines natales. Il fait venir à grands frais les meilleurs artisans, du forgeron au tisserand en passant par le tanneur, avec l’objectif assumé de faire d’eux des spécialistes dans l’équipement pour les combattants.

Le pari d’Elyon est ambitieux, mais il n’en démord pas. Pendant plusieurs années, lui et son équipe travaillent d’arrache-pied pour proposer aux guerriers comme aux mages le meilleur de ce qui peut se faire en matière de tenue et d’armement. La consécration finit par avoir lieu : des ressortissants des armées de l’Alliance en personne tiennent à se faire fournir par Elyon.

Dès lors, les moyens et la notoriété de l’endroit ne cessent d’augmenter. Très vite, des caravanes partent dans le monde entier récolter de nouvelles matières premières, accompagné d’artisans et de négociants ; on engage même le temps d’un voyage des soldats, soigneurs et mercenaires pour protéger les précieux convois. Ces derniers, en temps de guerre, peuvent aussi se diriger vers le front.

Au comptoir, on recrute ; on achète des matières premières à très bon prix ; et on vend des armures de bataille complètes, des robes enchantées, des tenues de cuir discrètes et des armes exceptionnelles. Le savoir-faire des maîtres est mis à disposition des armées comme des combattants indépendants.

Treize ans après la naissance du rêve d’Elyon, son héritière, Elisabeth d’Aberas, prend le relais. Elle a la ferme intention de nouer des alliances marchandes, de recruter les meilleurs talents et d’ouvrir un nouveau comptoir à Hurlevent.